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L’assurance incendie habitation : tout ce que vous devez en savoir
10 min de lecture
Le sort en est jeté. Cette habitation va être à vous ! Vous avez des rendez-vous avec le promoteur immobilier, l'ancien propriétaire, le notaire, la banque... Beaucoup de paperasserie et de choses à régler. Pourquoi pas souscrire rapidement une assurance incendie ? Stop. Cette assurance incendie couvre plus que vous ne le pensez et les écarts de prix sont loin d'être négligeables. Deux excellentes raisons pour s'y attarder quelque peu. Au moins un bon quart d'heure. Et vous aurez bien besoin de ce temps pour enregistrer toutes les informations que vous donne ce post afin de trouver la meilleure assurance incendie.
En quoi consiste exactement une assurance incendie ?
Pour aller droit au but : qu'est-ce qu'une assurance incendie ? La même chose qu'une assurance habitation, ce sont tous deux des termes courants. Ce type d'assurance vous permet de protéger – en tant que propriétaire, mais aussi en tant que locataire – la valeur de votre maison et du mobilier qui s'y trouve en cas d'incendie, de tempête, d'inondation, d'effraction...
Quels sont exactement les risques couverts par votre assurance dommages ? Mieux vaut vérifier attentivement lorsque vous choisissez votre police (vous ne voulez tout de même pas vous rendre compte quand il est trop tard que quelque chose n'est pas couvert). Un bon conseiller en assurances parcourra ces couvertures – également appelées « risques » ou « garanties » – avec vous.
Important : l'assurance incendie peut aussi couvrir votre responsabilité civile au cas où d'autres personnes (comme les voisins ou des passants) subiraient des préjudices suite à un incendie dans votre habitation, par exemple.
Assurance incendie obligatoire ?
Si vous achetez une habitation via un emprunt hypothécaire, l'organisme de crédit vous demandera de souscrire une assurance incendie. Après tout, il a aussi intérêt à ce que la valeur de la propriété soit bien protégée.
Achetez-vous l'habitation sans emprunt via la banque ? Alors l'assurance incendie n'est pas obligatoire selon la loi. Mais il existe 101 bonnes raisons pour en souscrire une. La prime à payer ne pèse pas bien lourd face aux préjudices financiers que vous pourriez encourir suite à un accident (généralement stupide), un court-circuit nocturne, l'envol de votre toiture lors d'une tempête... Des frais qui peuvent rapidement se chiffrer en milliers d'euros. Grâce à la police, l'habitation pourra être rétablie à sa valeur d'origine (avec tous vos biens).
Vous êtes propriétaire, mais vous mettez l'habitation en location ? Il y a des différences régionales. Si l'habitation est située en Flandre, vous êtes obligé de souscrire une assurance incendie. Cette obligation ne s'applique pas à Bruxelles et en Wallonie.
Vous louez une habitation ? En Flandre et en Wallonie, vous êtes également obligé de souscrire une assurance incendie. Ce n'est pas le cas à Bruxelles, mais le propriétaire peut vous l'imposer dans le contrat de bail.
Vous n'êtes pas tenu de souscrire votre assurance incendie auprès de l'organisme de crédit. Ce dernier peut évidemment vous accorder un taux d'intérêt plus avantageux en contrepartie, par exemple. Mais ne perdez pas de vue l'ensemble ! En choisissant vos assurances librement et sans contrainte, vous obtiendrez généralement des conditions plus avantageuses pour la totalité. Un expert en assurance vous aidera.
Quels dommages sont couverts et lesquels ne le sont pas ?
Une assurance incendie accorde une indemnité financière dans le cadre de sinistres bien spécifiques. Alors vérifiez au préalable ce qui est couvert et ce qui ne l'est pas. Cette assurance couvre, en tous les cas, davantage que le seul incendie, mais son contenu exact est souvent une question de choix. En général, vous aurez un « package » de base, constitué de garanties légalement obligatoires, que vous pourrez compléter de couvertures supplémentaires selon vos besoins.
Il existe grosso modo trois types de couvertures. Elles portent sur les éléments suivants :
- dommages au bâtiment et au mobilier ;
- responsabilité civile pour les dommages que vous occasionnez à d'autres personnes ;
- certains coûts consécutifs aux dommages, par exemple la location temporaire d'un mobilhome si vous n'avez plus de logement.
Franchise
La première partie du dommage n'est pas couverte. C'est ce qu'on appelle la franchise, c'est-à-dire la somme que vous devez payer vous-même (et qui n'est donc pas remboursée par l'assurance). La franchise légalement pour une assurance incendie est fixée. Mais de nombreux assureurs vous permettent également de déterminer ce montant vous-même. Une franchise plus basse peut faire augmenter la prime et vice versa : en optant pour une franchise accrue, vous paierez une prime beaucoup moins élevée.
Conseil : si vous disposez de ressources financières suffisantes et que vous ne voulez couvrir que les sinistres importants (incendie de l'habitation, par exemple), il peut s'avérer intéressant d'augmenter votre franchise et donc de payer une prime nettement plus basse.
Couvertures de base obligatoires
Par défaut, chaque police incendie ou habitation couvre certains risques : incendie, tempête, grêle, accumulation de neige ou de glace, catastrophes naturelles ainsi que terrorisme. Exemples :
- dégâts engendrés par un incendie, une explosion ou une implosion (d'un téléviseur, par exemple) ;
- dégâts liés à la fumée et à la suie ;
- impact de foudre (avec ses conséquences néfastes pour vos appareils électriques ou électroniques, par exemple) ;
- dégâts engendrés par un animal ou une voiture après une collision avec un animal ;
- dégâts engendrés par un aéronef (un avion endommage votre toiture, par exemple) ;
- attentats et conflits de travail ;
- dégâts engendrés par une tempête ou de la grêle ;
- accumulation de neige et de glace, dont la pression occasionne des dommages à votre toiture ;
- catastrophes naturelles (voir plus loin)
- dommages dus à la chute d'un arbre sur votre habitation ;
- dégâts des eaux ;
- bris de vitre ;
- dégradations du logement (fenêtres, portes) après une effraction ;
- dégradations liées au mazout.
Attention : le vol n'y est pas inclus. La fenêtre brisée et la porte forcée du rez-de-jardin sont couvertes, mais pas le butin même. Pour cela, vous devez souscrire une assurance distincte.
Terrorisme ?
Bien sûr. En Belgique, c'est la loi du 1er avril 2007 qui régit l'assurance contre les dommages liés au terrorisme. Ces dommages sont obligatoirement couverts dans : les assurances incendie risques simples (habitations et petits commerces).
Catastrophes naturelles
Les dommages occasionnés par une tempête, un ouragan, une inondation, un raz-de-marée, un tremblement de terre, un affaissement ou glissement de terrain... sont toujours repris dans les couvertures de base de votre assurance incendie. La loi stipule que vous devez alors être indemnisé pour les éléments suivants :
- dommages aux biens assurés ;
- dommages provoqués par les tentatives de sauver ou protéger d'autres personnes ou biens ;
- coûts liés à l'évacuation des décombres ou à la démolition des ruines ;
- coûts du logement jusqu'à 3 mois après la catastrophe.
Les catastrophes naturelles doivent être incluses dans votre assurance incendie. Un assureur peut néanmoins refuser de vous assurer contre une inondation ou un débordement des égouts SI votre habitation a été construite dans une zone à risque déterminée comme telle par un arrêté royal. Les autres catastrophes naturelles seront néanmoins couvertes.
Parfois, une catastrophe naturelle est reconnue en tant que « calamité naturelle » par le Ministère de l'Intérieur. Dans ce cas, vous ne serez pas indemnisé par l'assurance mais par le Fonds des calamités.
Couvertures non obligatoires
Couvertures complémentaires (conditions particulières)
Outre les couvertures de base obligatoires, il existe d'autres couvertures complémentaires (ou conditions particulières) qui assurent non pas le dommage même, mais plutôt les coûts engendrés par le sinistre. Exemples :
- frais de sauvetage ;
- frais de logement si le vôtre devient inhabitable ;
- frais pour éviter une aggravation de la situation (protection du toit si des tuiles ont été arrachées, par exemple) ;
- frais de garde-meuble durant les travaux de réparation ;
- frais d'expertise ;
- couverture de l'assurance responsabilité civile immeuble ;
- dommages à des tiers, dont vous êtes tenu pour responsable.
Couvertures optionnelles
L'assurance incendie peut être combinée avec certaines autres assurances. Une assurance vol vous protège contre le vol, les (tentatives d')effractions et le vandalisme. Vous pouvez aussi intégrer une assurance mobilier ou une assistance juridique dans votre assurance incendie.
Que se passe-t-il si vous êtes responsable de dommages occasionnés à d'autres personnes ?
Une assurance habitation couvre votre responsabilité pour les dommages occasionnés par votre habitation à une autre habitation. Que se passe-t-il si d'autres personnes sont blessées ?
Imaginez : une tuile tombe de votre toit et un passant en reçoit une sur la tête. Ou votre voisin est en incapacité de travail suite à une intoxication causée par les fumées d'un incendie dans votre habitation. La victime sera alors indemnisée via votre assurance habitation, qui interviendra pour les dommages matériels comme corporels.
Dans quels cas l'assurance incendie n'intervient-elle pas ?
Chaque sinistre est unique. Lorsque vous établirez votre déclaration, la compagnie d'assurance examinera toujours (en profondeur) dans quelle mesure elle concorde avec les garanties de votre contrat. Pour ensuite accepter ou non votre déclaration de sinistre et verser – ou non – une indemnité.
Ne sont généralement pas couverts :
- Les biens mal maintenus : par exemple, une conduite visible fuit à cause de la corrosion et provoque des dégâts des eaux.
- Biens mal protégés : votre assureur peut vous imposer certaines conditions contractuelles avant d'accepter d'assurer votre habitation/mobilier : mise en place d'une alarme en raison de votre collection d'art, isolation du local destiné à votre installation de chauffage...
Dommages causés intentionnellement : un incendie que vous avez provoqué n'est pas couvert. Logique. La charge de preuve incombe à l'assureur : il doit prouver que vous avez causé intentionnellement le sinistre. - Montée de l'humidité
Choisissez dès le début les garanties auxquelles vous accordez de l'importance. Et posez toutes les questions qui vous viennent en tête. Vous éviterez ainsi les mauvaises surprises ultérieures en cas de sinistre éventuel. Mieux vaut prévenir que guérir.
Combien coûte une assurance incendie ?
Nous avons levé le voile sur ce qu'est une assurance incendie et ce qu'elle couvre exactement. Vous avez sans doute déjà compris qu'il ne s'agit pas d'un luxe superflu. Certes, le fait d'y penser présente une forte teneur « what if? » – vous imaginez toutes sortes de scénarios funestes. Mais une fois votre assurance réglée, vous serez également plus serein. À la recherche de la meilleure formule pour vous !
La question la plus souvent posée est : combien coûte une assurance incendie ?
Il existe d'importantes différences de prix entre les différents assureurs. Chez Immotheker Finotheker, nous comparons chaque jour de nombreuses assurances incendie de diverses compagnies. Maisa avant que vous ne compariez les prix, examinons d'abord comment ce prix est calculé exactement.
Comment les risques assurés sont-ils calculés ?
Rappelez-vous : une assurance incendie vous permet de rétablir votre habitation et votre mobilier à leur valeur d'origine après un sinistre. Le point de départ est donc la valeur de votre habitation et de votre mobilier. Mais comment estime-t-on exactement cette valeur ?
Possibilité 1
Sur la base de la grille d'évaluation que vous remettra l'assureur. Il s'agit d'un questionnaire permettant de dresser l'inventaire de votre habitation : le nombre de chambres, leur affectation...
La grille d'évaluation complétée est une base solide pour votre assurance incendie, notamment parce qu'elle évite les discussions ultérieures. Complétez-la correctement, car vous aurez ainsi une preuve que le montant assuré n'est pas trop bas. Si vous êtes sous-assuré, l'assureur peut en effet appliquer la règle de proportionnalité, qui vous obligera à assumer une partie des coûts :
montant du sinistre x valeur assurée/valeur à assurer correctement
Cela peut rapidement vous coûter plusieurs milliers d'euros. Que vous préfèreriez consacrer à des choses plus agréables, non ?
Possibilité 2
Vous pouvez également déterminer la valeur réelle de votre habitation par le biais d'une expertise, si l'assureur l'approuve. Un rapport d'expertise est parfois indispensable pour votre emprunt hypothécaire. Il peut parfois être utilisé pour votre assurance incendie. Cette démarche permet, une fois encore, d'éviter des discussions ultérieures, par exemple concernant une valeur assurée plus basse. Vous pouvez chercher l'expert vous-même ou en demander un à votre assureur. Notez qu'il doit être reconnu par la société.
La grille d'évaluation ou le rapport d'expertise permettent d'évaluer correctement les risques à assurer ainsi que de déterminer le montant assuré pour le bâtiment et le mobilier. C'est sur cette base que l'assureur calculera la prime que vous devez payer. Cette prime n'est toutefois pas gravée à jamais dans le marbre. La valeur de votre habitation évolue avec le temps (même sans travaux d'amélioration), de sorte que le montant assuré évolue aussi. Conséquence : la prime augmente via le mécanisme de l'indexation. Voyez ici de combien : www.abex.be.
Et si vous envisagez des transformations ?
Une chambre à coucher supplémentaire dans le grenier. Un rez-de-jardin avec terrasse. Une nouvelle cuisine avec îlot ou une salle de bain avec douche zénithale. Vous l'aurez compris : les travaux d'amélioration influent sur la valeur de votre habitation. Via une plus-value ! Pour pouvoir en bénéficier en toute sérénité, il vaut mieux avertir votre assureur de vos projets de transformation ou de rénovation.
N'oubliez jamais d'en informer votre assureur. Il en va de même si vous achetez une œuvre d'art ou de nouveaux meubles, par exemple. Sinon, cette plus-value risque fort de ne pas être couverte en cas de sinistre.
Examinez-le dans sa totalité !
L'achat d'une habitation entraîne certains coûts. Logique. Mais ne perdez jamais de vue que vous ne devrez pas uniquement rembourser l'emprunt hypothécaire. Il y a également l'assurance solde restant dû, le précompte immobilier et l'assurance incendie, complétée ou non d'une assurance vol. Cela vaut donc la peine de sélectionner votre assurance incendie avec soin – y compris sur le plan du tarif.
Assurance incendie en tant que propriétaire ou locataire
Que faire si vous achetez un appartement ?
Si vous achetez un appartement, vous pouvez être obligé de souscrire une assurance incendie. Dans un immeuble à appartements, cette opération s'effectue souvent via une police de groupe ou « assurance immeuble ». Le syndic souscrit alors une police globale pour les propriétaires. En tant que copropriétaire, vous payez en fonction de votre quote-part dans l'ensemble. En général, cette formule est plus avantageuse et les dommages sont plus vite indemnisés car il n'y a pas de discussions entre différents assureurs. Il est préférable de souscrire votre propre assurance incendie pour le mobilier.
Que faire si vous mettez un logement en location ?
Si vous êtes propriétaire d'une maison ou d'un appartement et que vous décidez de mettre votre bien en location, vous êtes légalement obligé de spécifier dans le contrat de bail que le locataire doit souscrire une assurance incendie. Que devez-vous faire de votre côté en tant que propriétaire ? Souscrivez aussi une assurance incendie, pour le bâtiment et votre (éventuel) mobilier laissé à l'intérieur.
Que devez-vous faire en tant que locataire ?
Le propriétaire du logement doit exiger dans le contrat de bail que vous souscriviez une assurance incendie. Ainsi, vous couvrez les dommages de l'habitation dont vous pouvez être tenu pour responsable en tant que locataire, de même que le mobilier avec vos biens personnels. En tant que locataire, vous êtes en effet tenu de restituer le bien loué dans l'état où il était quand vous y êtes entré. Votre responsabilité civile pour les dommages que vous occasionnez à d'autres habitations et/ou personnes est également couverte. Si vous n'êtes pas responsable des dommages en tant que locataire, c'est l'assurance du propriétaire qui doit intervenir.
Que faire si vous déménagez ?
Autre logement, nouvelle assurance incendie ? On pourrait croire que oui, mais vous ne devez pas nécessairement annuler votre police existante. Examinez attentivement votre contrat d'assurance : une clause peut y indiquer que vous restez assuré jusqu'à l'échéance contractuelle, même si vous déménagez. Facile, non ? Stop. Il vaut mieux faire établir à nouveau une évaluation/un inventaire ou une expertise et demander l'adaptation de votre police sur cette base. Ou conclure un nouveau contrat d'assurance.
Êtes-vous « correctement » assuré ?
Après les émotions engendrées par un sinistre ayant touché votre habitation, vous apprenez que les dégâts ne sont pas (ou que partiellement) couverts par l'assurance incendie... une sacrée douche froide ! Pourtant, il est encore très fréquent d'être sous-assuré sans le savoir. Même dans les cas où c'était parfaitement évitable.
Mais l’inverse arrive aussi très souvent. Payer scrupuleusement toutes les primes d'assurance et ne découvrir qu'au bout d'une longue période que vous êtes doublement, voire triplement assuré pour certains risques. Bref, être surassuré. Vous n'imaginez pas combien d'argent vous jetez ainsi par les fenêtres. Année après année. Cette situation aussi est parfaitement évitable.
Envie d'être non pas sur- ou sous-assuré, mais correctement assuré ? C'est possible !
En tant que conseiller et courtier indépendant, Immotheker Finotheker vous aide à :
- comparer différentes assurances sur le marché ;
- trouver l'assurance la mieux adaptée à votre situation ;
- analyser votre ou vos assurances et déterminer où vous êtes sous- ou surassuré ;
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